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Sténose trachéale post-intubation : facteur de risque de récurrence après dilatation endoscopique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.155 
A. Ezzaouia 1, 2, , S. Maazaoui 1, 2, A. Touil 1, 2, T. Znegui 1, 2, M. Chaabene 1, 2, S. Habibech 1, 2, H. Racil 1, 2, N. Chaouch 1, 2
1 Service de pneumologie et d’endoscopie interventionnelle pavillon 2, hôpital A. Mami, Ariana 
2 Faculté de médecine de Tunis, université Tunis el Manar 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La sténose trachéale post-intubation (STPI) est une complication redoutée des réanimateurs. Le traitement endoscopique permet de soulager les symptômes respiratoires et est l’unique recours thérapeutique pour les STPI non opérables. La surveillance régulière reste nécessaire, à la recherche d’une récurrence de la sténose. Le but de cette étude est d’étudier les facteurs de risque prédictifs de survenue de récurrence après le traitement endoscopique d’une STPI.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective (2017 à 2021) s’intéressant aux cas de STPI traitées par l’endoscopie interventionnelle dans notre service. Les patients ont été divisés en 2 groupes :

– G1 : patients ayant présenté une récurrence après l’acte (n=30) ;

– G2 : les patients n’ayant pas présenté de récurrence (n=15).

Résultats

L’étude a inclus 45 patients, âgés en moyenne de 35,1 ans. La durée d’intubation médiane était de 15 jours (1 à 72 jours). Parmi les 45 cas, 35 ont eu une dilatation mécanique simple et 10 une dilatation mécanique laser-assistée. Au cours du suivi, 30 patients (71,4 %) ont présenté une récurrence, avec un délai médian de 30 jours (2 à 300 jours). Les patients du G1 présentaient une durée d’intubation plus longue (19,9 jours en moyenne vs 15,5 jours pour le G2). Une pneumopathie acquise en ventilation mécanique (PAVM) au cours de la réanimation avait un impact significatif sur la survenue d’une récurrence par la suite (66,7 % des cas du G1 vs 14,3 % du G2 ; p=0,01). Le stridor au moment du diagnostic de STPI était également plus fréquemment retrouvé dans le G1 (93 % vs 71 % ; p=0,04). L’endoscopie bronchique trouvait une ST complexe dans 83 % des patients du G1 contre 60 % pour le G2 ainsi qu’un aspect inflammatoire chez la moitié des patients du G1 (vs 33 %). Le degré d’obstruction trachéal était environ le même dans les 2 groupes (82 % vs 81 %). Le traitement après récurrence a comporté une dilatation mécanique dans 23 % des cas, la résection-anastomose (33 % des cas) et une pose de prothèse trachéale (44 % des cas).

Conclusion

La résection-anastomose demeure le traitement de référence des STPI, mais la bronchoscopie interventionnelle garde sa place pour les lésions inopérables et les détresses respiratoires aiguës, moyennant un risque de récurrence élevé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 118 - janvier 2023 Retour au numéro
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